« Même la maîtresse de mon mari me regardait avec pitié » : elle pesait près de 260 kg, il l’a quittée. Elle a perdu 200 kg. Voici à quoi elle ressemble aujourd’hui


Personne ne devient obèse du jour au lendemain. Derrière chaque kilo, il y a une histoire. Une douleur. Un vide que l’on tente de remplir. Des habitudes qui étouffent. Aline (nom modifié), 32 ans, pesait 258 kg lorsqu’elle a touché le fond. Ce n’est pas la balance qui l’a brisée. C’est ce regard. Celui de la maîtresse de son mari. Pas un regard moqueur. Un regard de pitié.

— Ce regard-là m’a détruite. Il disait : « Tu fais peine. Tu ne vaux même pas la colère. »

Et ce jour-là, Aline n’a pas pleuré. Elle n’a pas crié. Elle a juste décidé de changer. Radicalement. Pour elle. Pas pour reconquérir. Pas pour prouver. Pour vivre.

« Il ne supportait plus de me voir »
Aline a toujours été « ronde ». Dès l’enfance. L’adolescence a amplifié le mal-être. Les régimes yoyo. Les moqueries. Puis, à l’âge adulte, la prise de poids s’est accélérée. Grignotage émotionnel, stress, fatigue, solitude. À 258 kg, elle ne sortait presque plus.

— Je cuisinais pour lui. Je riais. Je faisais comme si tout allait bien. Je voulais qu’il reste. Mais il partait un peu plus chaque jour.

Un soir, il est parti pour de bon. Un mot sur la table : « Je ne peux plus vivre comme ça. Je suis désolé. » Et une semaine plus tard, elle le voit au bras d’une autre. Jeune. Mince. Sûre d’elle.

— J’ai cru que la jalousie allait me ronger. Mais non. C’était la honte. Quand j’ai croisé le regard de cette femme, j’y ai lu de la compassion. Et j’ai voulu disparaître.

Face au miroir
Ce soir-là, Aline est rentrée et s’est plantée devant le miroir. Elle ne s’est pas effondrée. Elle s’est observée. Longtemps. Et elle a vu une étrangère. Une femme éteinte. Une enveloppe. Et elle s’est dit : « Je suis en train de mourir. Pas à cause de lui. À cause de moi. »

Elle est montée sur la balance. 258 kilos.

— Et là, sans me donner de délai, sans objectif magique, j’ai décidé. J’ai dit : « Maintenant. »

Un combat de deux ans
Perdre du poids ? Non. Ce qu’elle a vécu, c’est un combat de survie. Chaque jour. Chaque repas. Chaque pas.

— J’ai commencé par marcher chez moi. Puis j’ai supprimé le sucre. Les portions. J’ai bu de l’eau. J’ai appris à dire non à la nourriture comme on dit non à une drogue.

Les premiers kilos sont partis vite. Mais le plus dur restait à faire : tenir. Continuer. Résister aux rechutes.

— Le sport est venu ensuite. Le bassin d’abord, puis le vélo, un peu de musculation. Et surtout, une psy. Parce que la nourriture n’était pas mon vrai problème. Mon vrai problème, c’était le vide.

Un an plus tard, elle avait perdu 100 kg. Puis 150. Au bout de deux ans, 198 kg de moins.

Mais ce n’est pas ce chiffre qui compte. C’est ce qu’il représente.

Elle aujourd’hui
Aujourd’hui, Aline pèse un peu plus de 60 kg. Elle ne se cache plus. Elle ne demande plus la permission d’exister.

— J’ai des cicatrices. De la peau en trop. Des vergetures. Et alors ? Ce sont les marques de mon retour à la vie.

Elle vit seule. Elle a repris des études en nutrition. Elle témoigne parfois dans des forums, anonymement, pour aider d’autres femmes à oser commencer.

— Beaucoup disent : « Tu as eu du courage. » Ce n’est pas du courage. C’est une décision. Reprise chaque jour.

Ce qu’elle dirait à la maîtresse de son mari
Elle ne l’a jamais revue. Mais si cela arrivait ?

— Je la remercierais. Pas parce qu’elle m’a pris mon mari. Mais parce que son regard m’a réveillée. Il m’a fait mal, oui. Mais il m’a sauvée.

Ce qu’elle a vraiment perdu
Cette histoire n’est pas celle d’un corps aminci. C’est l’histoire d’une femme retrouvée. Aline n’a pas seulement perdu du poids. Elle a laissé derrière elle la culpabilité, le silence, la soumission.

Et ce qu’elle a gagné ne se pèse pas.

Elle a gagné le droit d’exister.

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