Il se vantait devant ses amis d’avoir passé une semaine avec sa maîtresse dans une station balnéaire. Mais en ouvrant la porte de chez lui, il vit un étrange sourire sur le visage de sa femme… et resta pétrifié.


Paul s’était toujours cru malin. Pas méchant, non. Juste un homme fatigué de la routine, de la monotonie des années passées à côté de la même femme, dans la même maison. Il s’était convaincu que son escapade n’était rien d’autre qu’un “parenthèse”, un besoin légitime de respirer. Il l’avait bien planifiée : une fausse mission professionnelle dans le sud, des messages distants à heures régulières, et surtout, une semaine entière avec Aline, une jeune femme passionnée et insouciante, qui riait à toutes ses blagues et le regardait comme s’il était unique au monde.

Pendant sept jours, il avait oublié qu’il était marié. Hôtels de luxe, champagne, bains de mer au lever du soleil, photos secrètes prises dans les bras l’un de l’autre. Il n’avait pas prévu d’en parler. Mais lors de la dernière soirée, autour d’un verre avec ses amis, il ne put s’en empêcher : il raconta tout. En riant. En se vantant même.

— Ma femme n’a rien vu, je suis un fantôme, lança-t-il fièrement.

Ils rirent tous. Paul se sentit invincible.

Mais cette invincibilité vola en éclats dès le lendemain soir.

Il entra chez lui comme à son habitude, avec une pointe d’ennui et la tête pleine d’excuses déjà prêtes. Il s’attendait à voir Anne, sa femme, dans la cuisine ou dans le salon, à regarder la télévision ou à lire. Au lieu de cela, elle se tenait debout dans le couloir, immobile.

Elle souriait.

Pas un sourire de joie. Pas un sourire d’amour. Un sourire silencieux, contenu, presque glacial.

— Bon retour, dit-elle simplement.

Paul sentit quelque chose se tendre dans son ventre.

— Merci… tu vas bien ? demanda-t-il prudemment.

— Merveilleusement bien, répondit-elle.

Elle lui fit signe d’entrer dans le salon. Sur la table basse, son ordinateur portable était ouvert. Elle appuya sur une touche. Et tout commença.

D’abord, des photos. Lui et Aline sur la plage. Dans le hall de l’hôtel. En train de s’embrasser. Puis des vidéos. Et enfin, une bande sonore. Sa voix, claire et reconnaissable, expliquant avec fierté comment il avait trompé sa femme pendant une semaine.

Paul se figea. Il sentit le sang quitter son visage.

— Comment… ? commença-t-il.

— J’ai des doutes depuis des mois, répondit-elle calmement. Alors j’ai demandé à une amie de mener une petite enquête. Tu n’as même pas essayé de cacher tes traces.

Elle posa un dossier à côté de l’ordinateur.

— Voici les papiers du divorce. Déjà signés. Il ne manque plus que ta signature.

Paul regarda la chemise, incapable de parler. Il tenta de dire quelque chose. Un mot. Une excuse. Mais rien ne sortit.

— Je pars chez ma sœur pour quelques jours, poursuivit-elle. Je ne veux pas de scènes. Pas de cris. Je veux juste tourner la page. Tu resteras ici jusqu’au jugement. Après, tu partiras. Cette maison est à moi.

Il voulut protester, dire qu’il regrettait, qu’il aimait encore, que c’était une erreur. Mais le regard d’Anne le stoppa net. Il n’y avait ni haine ni colère dans ses yeux. Seulement une décision, claire, froide, irrévocable.

Elle attrapa son manteau.

— Tu croyais me duper. Tu t’es juste trahi toi-même. Je n’ai rien fait d’autre qu’attendre que tu tombes tout seul.

Et elle sortit. Sans claquer la porte. Sans se retourner.

Paul resta là. Seul. Entouré d’un silence nouveau. Un silence qui n’était plus l’absence de bruit. Mais la preuve qu’il avait tout perdu, sans même s’en rendre compte.

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