Ce matin-là, tout semblait normal. Les rideaux filtraient la lumière, l’appartement était silencieux. Je me suis levée, encore à moitié endormie, pour préparer un café. En entrant dans la cuisine, je me suis figée.
Sur le mur, à la jonction entre la cuisine et le salon, quelque chose d’anormal m’a sauté aux yeux.
Une masse rosâtre suintait lentement d’une fissure dans le mur. La matière semblait visqueuse, brillante, presque… organique.
J’ai d’abord cru à de la moisissure, ou à des résidus de chantier mal nettoyés. Mais non. La couleur, la texture… tout indiquait que ce n’était pas normal.
Je loue cet appartement, alors j’ai immédiatement appelé le propriétaire. Il est arrivé en moins de trente minutes. Trop vite, presque comme s’il s’y attendait.
Sa réaction m’a mise encore plus mal à l’aise
Il a à peine regardé la chose sur le mur et a déclaré, d’un ton calme mais précipité :
— « Ce n’est rien, juste de la vieille mousse expansive. C’est courant, ne vous inquiétez pas. »
Il a mis des gants, pris un mouchoir, enlevé une partie de la matière, puis s’est tourné vers la porte.
Sans autre question, sans explication, sans inspection sérieuse.
Il évitait mon regard. Il voulait partir, vite.
J’ai tout de suite compris : il me mentait.
J’ai décidé d’aller voir moi-même
Quand il est parti, j’ai fermé la porte à double tour.
Le silence dans l’appartement était anormal. Et au milieu de ce silence… j’ai perçu un bruit. Un léger bruissement, venant du mur.
Mon cœur s’est mis à battre plus vite. J’ai enfilé des gants, pris une lampe torche et un couteau de cuisine. Tremblante, je me suis approchée de la fissure et j’ai commencé à dégager doucement un peu de plâtre. Des morceaux tombaient, la masse collait à la lame.
Puis quelque chose a bougé.
L’odeur était insoutenable
Au début, ce n’était qu’une légère odeur, presque imperceptible.
Mais elle s’est intensifiée.
Une odeur de décomposition. Lente, lourde, organique.
Je me suis penchée, ai dirigé la lumière à l’intérieur du mur.
Et là, parmi les câbles et les isolants… j’ai vu quelque chose de vivant.
Une matière humide, pulsante.
Et un peu plus loin… un œil.
Oui. Un œil terne, flou, mais bien réel.
Il me regardait.
Ce n’était pas un animal. Ce n’était pas de la mousse. C’était… quelque chose
Je me suis reculée d’un bond, le souffle coupé. Mon corps tremblait.
Je voulais fuir, mais je ne pouvais pas détacher mon regard de la fissure.
Ce que j’avais vu ne correspondait à rien de connu. Pas un rongeur. Pas un nid.
C’était autre chose. Et ça réagissait à la lumière.
J’ai appelé la police. Ils ont pensé à une souris ou un rat. Mais ils ont envoyé une patrouille.
Ce qu’ils ont vu les a pétrifiés
Un jeune agent est entré, l’air blasé. Je lui ai expliqué, il a haussé les épaules… jusqu’à ce qu’il braque sa lampe dans la fissure.
Il a reculé d’un coup.
Et a murmuré dans sa radio :
— « Intervention immédiate requise. On a un problème. »
Ils m’ont demandé de quitter l’appartement sans attendre.
J’ai passé la nuit chez une amie.
Les résultats de l’enquête sont inquiétants
Le lendemain, j’ai reçu un appel.
Dans le mur, ils ont trouvé des fragments de tissus organiques non identifiables.
Pas d’animal. Pas de mousse. Pas de moisissure.
Ils ont refusé d’en dire plus.
Un agent m’a seulement dit :
— « Ce que vous avez vu… ne devrait pas être là. »
Le propriétaire ? Porté disparu
Depuis ce jour, il ne répond plus. Son téléphone est coupé, son bureau fermé.
Certains voisins murmurent qu’ils ont toujours trouvé son comportement étrange.
Mais personne n’aurait imaginé ça.
Depuis, je ne dors plus la nuit
Je rêve de cet œil. De ce mouvement.
Je n’ose plus toucher les murs.
Je vérifie chaque pièce, chaque fissure, chaque bruit.
Et je sais une chose : je n’y remettrai jamais les pieds.
Si un jour, vous voyez une étrange substance sortir d’un mur, ne l’ignorez pas.
Et surtout, ne laissez personne vous dire : « Ce n’est rien. »
Car parfois, derrière les murs…
Se cache quelque chose qui n’a pas sa place dans ce monde.
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