
Kiev est une ville où l’histoire, la mémoire et le mystère se croisent à chaque coin de rue. Entre ses collines anciennes, ses monastères silencieux et ses quartiers modernes surgis des ruines du passé, elle cache plus d’un secret. Mais parmi toutes les légendes qui circulent, l’une d’elles reste particulièrement troublante — celle de la mystérieuse femme que l’on surnomme simplement « la Beauté ».
Son apparence est élégante, presque envoûtante, mais ceux qui disent l’avoir croisée affirment que son regard glace le sang. Apparition nocturne silencieuse, elle serait, selon de nombreux témoignages, annonciatrice de malheurs. Et pourtant, personne ne sait vraiment qui elle est, ni d’où elle vient.

Une silhouette trop parfaite pour être réelle
Les récits concordent sur bien des points. La « beauté » est décrite comme une femme grande, mince, au visage pâle et symétrique, aux cheveux noirs et longs. Elle porte un long manteau — rouge selon certains, noir pour d’autres — et se déplace lentement, souvent dans des endroits peu fréquentés. Elle ne parle pas. Elle regarde, et ce regard suffirait à provoquer un malaise profond, un vertige, voire une sensation de panique inexplicable.
Elle apparaît la nuit, souvent entre minuit et trois heures du matin, dans les zones sombres ou oubliées : arrêts de tram désaffectés, entrées de parcs, rues mal éclairées. Les personnes qui prétendent l’avoir vue parlent de perturbations étranges : lampadaires qui s’éteignent, batteries de téléphone qui se vident soudainement, ou encore d’un froid surnaturel les enveloppant.
Les premiers témoignages
Les premiers récits datent des années 1990, à une époque où l’Ukraine vivait une profonde transition politique et sociale. D’anciens soldats, des gardiens de nuit, des chauffeurs de taxi commençaient à parler d’une femme étrange, toujours seule, toujours silencieuse. Mais ce n’est qu’au début des années 2000 que la légende s’installe vraiment, notamment à travers des forums en ligne, où les histoires se multiplient.
Des quartiers comme Podil, Dorohozhychi, Lysa Hora, ou encore les abords du cimetière Baïkové reviennent souvent dans les récits. Plusieurs témoins affirment avoir aperçu la silhouette de la « beauté », parfois même à travers les vitres de leur voiture. D’autres disent qu’elle est montée dans leur taxi… pour disparaître avant même d’arriver à destination.
Une simple légende ou une entité réelle ?
Les rationalistes parlent d’un mythe urbain, alimenté par la peur, l’imagination et l’effet boule de neige. D’autres avancent des explications psychologiques : la « beauté » représenterait un archétype de la tristesse collective, le deuil d’un passé que la ville n’a jamais vraiment réussi à surmonter.
Mais certains vont plus loin. Selon certains ésotéristes, il pourrait s’agir d’un « écho énergétique » — une trace émotionnelle laissée par une femme morte tragiquement, dont l’âme n’aurait pas trouvé la paix. D’autres encore y voient une sorte de gardienne de la ville, témoin muet de ses douleurs enfouies.
Des conséquences après l’avoir vue ?
Le plus inquiétant dans cette histoire, ce ne sont pas les rencontres elles-mêmes, mais ce qui suit. Nombreux sont ceux qui déclarent avoir vécu des événements étranges après avoir vu la « beauté » : pertes financières, accidents, conflits familiaux soudains, insomnies récurrentes. Il existe même des témoignages où plusieurs membres d’une même famille ont vu la femme à différents moments… et ont tous ensuite vécu des difficultés similaires.
Le plus curieux, c’est que ces expériences touchent des personnes très différentes — jeunes, vieux, sceptiques, croyants, locaux ou étrangers.
Faut-il la craindre ?
Personne ne sait vraiment. Elle n’a jamais attaqué, elle ne parle pas, ne fait pas de gestes menaçants. Elle est juste là, silencieuse, distante. Mais ce qui terrifie, c’est ce qu’elle semble annoncer.
Ceux qui croient à sa nature surnaturelle recommandent de ne jamais essayer d’interagir avec elle. Ne pas l’approcher, ne pas lui parler, surtout ne pas la fixer. Et si vous la croisez… continuer votre chemin, sans vous retourner.
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