
Le garage… Un endroit que j’ai toujours trouvé triste, presque inutile. Des murs nus, des étagères couvertes de poussière, de vieux outils soigneusement rangés par mon mari. Lui connaît chaque recoin, chaque vis, chaque boîte. Moi, j’évite cet espace froid et sombre. Mais ce matin-là, sans raison claire, j’ai poussé la porte grinçante. J’avais simplement besoin d’une boîte à outils. Pourtant, ce que j’ai vu au fond de cette pièce oubliée a bouleversé ma vie.
Une lumière tremblante comme un souffle fragile
L’ampoule suspendue au plafond vacillait, projetant des ombres monstrueuses contre les murs. Chaque pas résonnait lourdement sur le béton, amplifié par un silence oppressant. La poussière s’élevait, m’irritant la gorge. Et puis… dans le coin le plus obscur, derrière de vieux meubles entassés, j’ai remarqué quelque chose d’étrange.
Au premier regard, cela ressemblait à une armoire banale, abandonnée. Mais il y avait un frémissement, imperceptible mais réel. Mon cœur s’est emballé. Une vague de froid a envahi l’air, comme si la température avait chuté d’un coup. Ce n’était pas normal.
L’objet caché derrière les meubles
J’ai déplacé une chaise brisée, quelques cartons, et mes yeux se sont fixés sur une caisse de bois. Elle était grossièrement clouée, comme fermée à la hâte. Sur sa surface, des entailles profondes, semblables à des griffures. En la touchant, j’ai sursauté : le bois était glacial, presque brûlant de froid.
Je savais que je devais partir, mais mes jambes refusaient d’obéir. Je me suis penchée, et c’est alors qu’un bruit assourdissant m’a pétrifiée : un coup sec, venu de l’intérieur.
Un froid qui ne devrait pas exister

Dans ce coin du garage, l’air était si glacé que ma respiration formait de la buée. Pourtant, les murs étaient épais, aucun courant d’air possible. Et ce froid semblait provenir uniquement de cette caisse.
Je n’arrivais plus à bouger. Puis il y eut un second bruit. Et un troisième. Trois coups consécutifs, désespérés, frappant de l’intérieur.
Je suis tombée en arrière, incapable de crier. Tout mon être hurlait que quelque chose de vivant se trouvait là-dedans.
L’arrivée soudaine
J’avais déjà saisi un pied-de-biche, prête à forcer le couvercle. Je ne sais pas pourquoi : curiosité, folie, ou la certitude que je devais savoir. Mais soudain, la porte du garage claqua.
Mon mari apparut, le visage livide. Il me retira l’outil des mains avec une brutalité que je ne lui connaissais pas et cria :
— Ne l’ouvre jamais ! Tu m’entends ? Jamais !
Ses mains tremblaient tandis qu’il clouait de nouveau la caisse, la repoussait contre le mur et la recouvrait de lourdes pièces métalliques. Je posai des questions, je suppliai des réponses, mais il garda le silence.
Des jours plus tard, à voix basse, il finit par murmurer :
— Certaines choses doivent rester enfermées. Si tu les croises, fais comme si tu ne les avais jamais vues.
Fin… ou commencement ?
Je n’ai plus osé franchir la porte du garage. Pourtant, la nuit, lorsque tout dort, je perçois des coups lointains. Parfois, j’ai l’impression qu’ils ne viennent pas du garage, mais résonnent dans ma tête.
La caisse est toujours là, tapie dans l’ombre. Et plus le temps passe, plus je suis convaincue d’une chose : un jour, elle sera ouverte. Et ce jour-là, rien ne sera plus jamais comme avant.
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