
Au départ, tout semblait n’être qu’un hasard. Une erreur médicale ? Une mauvaise évaluation ? Peut-être. Mais lorsque cinq femmes internées dans une clinique psychiatrique à haute sécurité tombèrent enceintes en l’espace de quelques mois, les médecins comprirent qu’il se passait quelque chose de beaucoup plus grave… et d’inexplicable.
La clinique se trouvait à l’écart, isolée par une forêt dense et protégée par de hautes clôtures métalliques. À l’intérieur, des patientes souffrant de troubles psychiatriques sévères : schizophrénie, paranoïa aiguë, états dissociatifs profonds, psychoses chroniques. Leur quotidien était minuté : repas, traitement, thérapie individuelle et de groupe. Elles étaient, en principe, sous surveillance constante.
La première grossesse déclencha la stupeur. Une femme de 42 ans, diagnostiquée schizophrène paranoïde, quasi muette, complètement coupée du monde extérieur — enceinte de huit semaines. Impossible.
La direction déclencha immédiatement une enquête. Les enregistrements vidéo ne montraient aucune anomalie. Les registres des visites étaient irréprochables. Aucun membre du personnel n’avait quitté sa zone ou violé le protocole. Tout était parfaitement contrôlé. Et pourtant…
Trois semaines plus tard, une autre patiente tomba enceinte. Puis une troisième. Ensuite deux autres. Aucune d’elles ne présentait le moindre signe de lucidité ou de relation entre elles. Elles ne sortaient jamais seules, n’avaient aucun accès aux hommes, ni même à des lieux sans surveillance. Et pourtant… elles attendaient toutes un enfant.
Les premiers soupçons se portèrent sur le personnel masculin — infirmiers, agents de sécurité, médecins. Certains furent suspendus, interrogés pendant des heures. Des tests psychologiques et détecteurs de mensonges furent menés. La sécurité fut renforcée. Des caméras supplémentaires furent installées, y compris dans des endroits auparavant jugés sensibles d’un point de vue éthique.
Mais un agent de sécurité se donna la mort après trois jours d’interrogatoire, laissant derrière lui une lettre troublante :
« Ce n’est pas moi. Mais vous ne trouverez jamais celui qui fait ça. Il vient quand vous n’êtes plus là. »
Le scandale éclata. Cinq grossesses en milieu sécurisé, sans explication rationnelle, c’était trop. Les familles déposèrent plainte. Le ministère de la Santé ouvrit une enquête exceptionnelle. La presse commençait à s’intéresser à l’affaire, et la réputation de la clinique vacillait.

Puis des phrases étranges commencèrent à émerger lors des séances de thérapie. Plusieurs patientes, sans lien apparent, parlaient du « jardin où personne ne regarde », ou de « celui qui revient la nuit comme avant ». Ces mots furent d’abord attribués à des délires. Mais la répétition de ces expressions, leur régularité, éveilla des soupçons.
Une pièce oubliée du bâtiment fut réouverte — un ancien local de stockage, à l’écart, inutilisé depuis des années. En l’inspectant, les techniciens découvrirent une bouche d’aération menant vers l’extérieur. Non répertoriée sur les plans récents. C’est là qu’une caméra infrarouge cachée fut installée.
Ce qu’elle enregistra glaça le sang de tout le personnel.
Tard dans la nuit, plusieurs patientes entraient dans la pièce. Silencieuses. Aucune ne parlait, aucune ne regardait les autres. Elles attendaient, debout, figées. Leurs gestes étaient lents, presque mécaniques. Puis, de la bouche d’aération, un homme apparut.
Son visage restait invisible, mais son comportement indiquait clairement qu’il connaissait parfaitement les lieux. Il se déplaçait avec aisance. Et surtout : les femmes s’approchaient de lui volontairement. Aucune résistance. Aucun mot. Aucun cri. Leurs yeux étaient vides. Leur visage — inexpressif. Comme sous hypnose.
En quelques minutes, l’homme repartait comme il était venu. Les femmes, elles, retournaient dans leurs chambres.
La vidéo fut transmise aux autorités. Une traque débuta immédiatement. Tous les conduits d’aération furent bloqués. L’homme fut retrouvé une semaine plus tard.
C’était un ancien patient. Libéré des années auparavant, jugé stabilisé. Après sa sortie, il avait disparu sans laisser de trace. En réalité, il vivait dans les bois près de la clinique. Il connaissait chaque recoin, chaque horaire, chaque faiblesse du système.
Mais surtout — il possédait une capacité étrange. Une forme rare d’influence mentale.
Déjà durant son internement, les médecins avaient remarqué que les autres patients réagissaient anormalement en sa présence : silence, obéissance, rires incontrôlés, pleurs soudains. On pensait à une anomalie de comportement liée à sa pathologie. En fait, il manipulait. Sans mots. Sans contact.
Il fut interné de nouveau, cette fois en isolement total. Les patientes furent transférées dans des établissements différents. L’affaire fut étouffée. On annonça que tout était sous c
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